Allumoirs d’antan (par Papoum)

Voici le billet de Papoum, notre contributeur d’aujourd’hui et collectionneur passionné!

À alcool

Ces allumoirs très simples, sans molettes de réglage de mèches,étaient vendus relativement peu chers. Certains modèles étaient placés au bout de perches pour allumer cierges ou lustres. D’autres, comme décrits dans la publicité ci-dessus possédaient un embout (la clé) pour ouvrir et refermer le robinet de gaz des éclairages publics.

À Essence

À essence et à mèche

Ces allumoirs étaient aussi fixés au bout d’une perche. Souvent sur cette même perche, au dos de l’allumoir, était fixé un petit cône en laiton qui servait d’éteignoir.

À essence et électriques

Cet allumoir utilise une pile bouteille au bichromate de zinc L’électricité produite par cette pile faisait rougir une petite résistance en platine qui à son tour allumait la mèche d’un petit réservoir d’essence. La pile bouteille était à demi remplie d’un électrolyte d’acide sulfurique et de bichromate de potassium. Lorsqu’on appuyait sur la tige on faisait descendre une plaque de zinc (anode) qui se trouvait entre deux plaques de charbons (cathode). Lorsque la plaque de zinc touchait la solution de bichromate, la pile produisait un courant suffisant pour faire rougir la résistance et allumer le briquet.

Un autre allumoir électrique en bakélite, des années 1930, branché sur le secteur (110 V). Lorsque l’on touchait les deux petites lamelles placées dans l’encoche avec le bout métallique, porte-mèche du réservoir, cela mettait en fonction un petit vibreur (on voit le ressort de rappel), portant en son extrémité une rondelle en laiton, qui venant frapper une autre pièce métallique fixe, produisant des étincelles qui allumaient la mèche.

Ces modèles d’allumoir, qui étaient aussi branchés sur le secteur, ont été déclinés en plusieurs dizaines de marques et de formes. On retire « l’allumette » du réservoir d’essence et c’est en la frottant sur les deux peignes métalliques du support, que les étincelles produites, allument la mèche (sur le modèle de droite, entre les deux bornes de branchement du secteur, on aperçoit la « vignette » soudée sur le boîtier).

Sur ce modèle, que l’on trouvait dans les bars et les hôtels, et qui était construit autour d’une lampe pigeon, en tournant le bouton en bakélite, le bouchon se relevait et dégageait la mèche de la lampe tandis que le petit pinceau métallique venait toucher le bec de la lampe et créait suffisamment d’étincelles pour allumer l’essence.

Sur ce modèle mécanique il suffisait de baisser le petit levier ce qui tendait un ressort et lorsque on le relâchait le ressort faisait tourner la molette qui produisait des étincelles qui allumaient le briquet.

À vapeurs d’essence

La mèche intérieure va du réservoir jusqu’en haut du gros tube. Avec une flamme, on réchauffe le tube supérieur, l’essence contenue dans la mèche se vaporise et le gaz sort par le petit tube terminé par un trou calibré. La flamme doit lécher le tube qui enveloppe la mèche afin que sa chaleur permette à la gazéification de se poursuivre.

Taxe décret de 1871

À partir du 4 septembre 1871 la taxe sur les allumettes était étendue au briquets et allumoirs de toutes sortes. Une vignette métallique devait être soudée de façon visible sur tous ces objets. Cet impôt ne fut abrogé que le 31 décembre 1945.

Sources :
• Tarif T.C.D et Cie
• Magazine Ça m’intéresse n° 279 mai 2004
• Photos M. Laurens