L’Heure pour la Terre, tous les médias en ont parlé; il s’agit de montrer son soutien contre les changements climatiques en posant un geste simple et symbolique : éteindre l’éclairage électrique pendant une heure. Demain samedi 27 mars, particuliers et collectivités sont donc invités à couper leurs lumières entre 20 h 30 et 21 h 30.
Je doute que s’éclairer aux chandelles ou à l’huile de colza — et a fortiori au pétrole ou à l’huile de baleine — soit une solution écologique.
J’y vois plutôt une invitation à réfléchir sur toutes ces dépenses énergétiques censées nous apporter du confort, mais qui ne nous rendent pas plus heureux — au contraire. On blâme les climatiseurs installés aux fenêtres, pourtant de nombreuses personnes ne supportent pas la chaleur estivale : oui les climatiseurs consomment de l’énergie, mais c’est justifié. En revanche, les trois couches d’emballage des gâteaux Igor, l’essence brûlée par les véhicules exclusivement urbains, tout comme les rangées de tubes fluorescents allumés toute la journée dans les édifices ou les autobus (puisqu’on parle de lumière) : quel en est l’avantage? Les gâteaux seraient plus vite ouverts avec un seul plastique, les taxis feraient des économies en roulant à l’électricité, et nos soirées seraient bien plus relaxantes si on les passait sous une lumière tamisée après avoir profité d’un éclairage véritablement naturel durant le jour.
Demain, éteignez vos lampes et courez compter les étoiles filantes!